Research focus and expertise
Départ à la retraite de Gérard Febvay
Communiqué pour le départ en retraite de M. Gérard Febvay (DR INRA, UMR BF2I, INSA-Lyon)
« M. Gérard Febvay, veuillez passer au tableau pour nous expliquer le principe de la séparation des molécules par chromatographie en phase liquide ! »
Cette injonction d’un professeur du département de Biochimie de l’INSA de Lyon a peut-être été entendue durant l’automne 1974, alors que Gérard Febvay préparait son diplôme d’ingénieur qu’il obtiendra 3 ans plus tard en 1977. Plus attiré par la recherche et l’exotisme tropical que par l’armée, il décide ensuite de s’engager pour deux ans comme volontaire à l’aide technique dans la station de zoologie de l’INRA Antilles-Guyane en guise de service militaire. C’est dans cette station de recherche en Guadeloupe que vont germer son intérêt, puis sa passion, pour l’entomologie (l’étude des insectes) et la protection des cultures et des écosystèmes. Il se spécialise en suivant un DEA de biologie cellulaire et biologie appliquée, puis en réalisant une thèse avec le laboratoire de biologie appliquée de l’INSA de Lyon et la station INRA de Guadeloupe. À cette époque, son sujet de prédilection était les fourmis champignonnistes, dont il élevait une colonie dans les serres du quatrième étage de l’actuel bâtiment Pasteur. Ses qualités de chercheurs sont reconnues (médaille d’argent de l’académie d’Agriculture), il obtient un poste d’attaché scientifique contractuel de l’INRA en 1981, puis un poste de chargé de recherche trois ans plus tard en Guadeloupe. En 1986, il rentre en métropole pour rejoindre le laboratoire de Biologie appliquée de l’INSA de Lyon. Dans ses valises, il rapporte des insectes et notamment des pucerons. Avec son collègue Yvan Rahbé, ils convainquent les responsables du laboratoire de s’intéresser à ce modèle de ravageur d’intérêt agronomique notamment à cause de sa symbiose bactérienne intracellulaire sur laquelle ils se proposent de travailler. Gérard devient ensuite spécialiste de la nutrition et du métabolisme des insectes et développe notamment un milieu nutritif artificiel contrôlé pour l’élevage in vitro du puceron du pois Acyrthosiphon pisum (avec notre regretté collègue G. Bonnot). Ce milieu est utilisé encore actuellement pour les études sur la physiologie et la régulation génétique de ces insectes. Il a dirigé le laboratoire devenu UMR INRA-INSA-Lyon Biologie Fonctionnelle Insectes et Interactions (BF2I) entre 1997 et 2007 et a contribué très largement à son rayonnement scientifique national et international. Reconnu et respecté pour sa rigueur scientifique et ses compétences en biochimie, en statistiques, en physiologie de l’insecte et pour son sens de l’organisation, il a créé et animé le réseau scientifique de l’INRA Biologie Adaptative des Pucerons et des Organismes Associés (BAPOA) avec ses collègues Rennais Denis Tagu et Jean-Christophe Simon jusqu’en 2017. Tout le personnel du laboratoire lui souhaite une douce et heureuse retraite avec son épouse Josette riche de voyages et de rencontres multiples.